
Un gros projet pour Churchill, la capitale des ours polaires
Churchill, une petite ville tout au Nord du Manitoba, est considérée comme la capitale mondiale des ours polaires. Mais ce n’est pas pour ses ours que le premier ministre Mark Carney s’y intéresse. Il aimerait beaucoup moderniser le port de Churchill pour permettre aux marchandises canadiennes de voyager plus vite. Ce projet donne de l’espoir à certains, mais est inquiétant pour d’autres. Explorons le sujet ensemble!

Actuellement, le port de Churchill accueille des gros bateaux seulement 4 mois par année. Le reste du temps, la baie d’Hudson et l’océan Arctique, par lesquels ils arrivent, sont pris dans les glaces! Mais, avec les changements climatiques, ça pourrait changer.
On croit que d’ici une vingtaine d’années, il y aura moins de glace et il sera possible de naviguer toute l’année. Voilà pourquoi le premier ministre veut développer le port de Churchill et créer une véritable autoroute maritime du Nord!
Mais est-ce une bonne idée…?
Permettre à plus de bateaux de venir au port de Churchill aurait plusieurs avantages:
👍 Des trajets plus rapides et des économies d’argent: avec les tarifs coûteux imposés par Donald Trump, le Canada veut vendre ses marchandises ailleurs qu’aux États-Unis. En passant par Churchill, se rendre en Amérique du Sud ou en Europe prendrait moins de temps..
👍 Une source de revenus: la région de Churchill est plutôt pauvre. Les travaux dans le port et l’augmentation du nombre de bateaux, ça signifie des emplois et de l’argent pour les communautés de la région, dont plusieurs sont autochtones.
… ou une mauvaise idée?
Qui dit plus de bateaux, dit plus de problèmes environnementaux:
👎 Des bélugas en danger: chaque été, des milliers de bélugas viennent dans les eaux peu profondes de la région de Churchill pour élever leurs petits en toute tranquillité. Problème: ces baleines dépendent du son pour se repérer et communiquer. Le bruit des navires pourrait les déranger au point de les faire fuir.

En été, près de 55 000 bélugas passent l’été dans l’ouest de la baie d'Hudson. Comme l’eau est peu profonde, ils y sont à l’abri des gros prédateurs comme les orques.
👎 Moins de bélugas, moins de revenus: beaucoup de touristes viennent dans la région pour admirer les bélugas. Si ces baleines s’en vont, il y aura moins de visiteurs et les communautés autochtones qui les accueillent gagneront moins d’argent.
👎 Une tradition ancestrale menacée: les bélugas sont précieux pour les Inuits. Depuis très longtemps, ils en chassent quelques-uns chaque année pour se nourrir. C’est une tradition très importante pour eux.
👎 Un risque de catastrophe écologique: les bateaux qui passeront par Churchill transporteront surtout du pétrole, du gaz et des minerais. En cas d’accident, un déversement de pétrole pourrait faire de gros dégâts! Certains bateaux pourraient aussi involontairement introduire des espèces envahissantes provenant d’autres océans. Tout ça serait terrible pour les espèces marines locales.
Pas facile de développer le port sans nuire aux bélugas! Pour concilier écologie 🌲 et économie 💵, des scientifiques cherchent des solutions, comme créer une zone marine protégée et limiter la circulation des bateaux.
Si tu étais premier ministre, quelle décision prendrais-tu?
Cet article a été produit grâce à une collaboration avec
et la participation financière du Gouvernement du