La vidéo de la semaine: Le cadeau de l’électricité arrive enfin à Kitcisakik
La semaine dernière, je te parlais du décompte pour allumer le grand sapin de New York. Dans la vidéo de cette semaine, tu peux voir un décompte semblable. Ici, le sapin est beaucoup plus petit… mais le moment est encore plus important. Pourquoi? Parce que cette illumination marque l’arrivée de l’électricité dans une communauté autochtone qui l’attendait depuis très longtemps. Clique ici pour voir ce moment tant attendu! 👆👆👆
En Abitibi, au Québec, se trouve la communauté anichinabée de Kitcisakik. Jusqu’à tout récemment, les familles qui y vivent n’étaient pas branchées au réseau électrique. Pour avoir de la lumière ou faire fonctionner certains appareils, elles se servaient de génératrices. Ce sont des machines qui produisent de l’électricité en utilisant de l’essence. Cependant, elles font beaucoup de bruit, sont polluantes et coûtent très cher à alimenter.
Les gens devaient se chauffer en faisant des feux, et n’avaient pas d’eau courante. Plusieurs disaient que leur quotidien ressemblait à du camping… mais tous les jours.
Mais tout ça risque de changer. Enfin! Ce que tu peux voir dans la vidéo, c’est le moment où, pour la première fois, on a pu simplement allumer des lumières de Noël à Kitcisakik. Cela faisait plus de 40 ans que la communauté attendait l’arrivée de l’électricité. Cette semaine, Hydro-Québec l’a finalement reliée au réseau électrique.
Il s’agit de l’une des dernières communautés au Québec à y avoir accès. Pour plusieurs, ce moment change tout. «Là, c’est mon cœur que j’entends battre, ce n’est plus ma génératrice», a confié Catherine Anichinapéo, qui habite à Kitcisakik, au journal La Presse.
Pourquoi n’avaient-ils pas d’électricité?
Parce que la communauté est éloignée dans la forêt (la grande ville la plus proche, Val-d’Or, est à 90 kilomètres de là). Mais c’est aussi parce que les travaux pour poser des lignes électriques jusque là ont été repoussés pendant des dizaines d’années. Installer l’électricité coûte cher, et pendant longtemps, les gouvernements ont négligé les communautés autochtones.
Selon Francis Verreault-Paul, chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, cette bonne nouvelle ne doit pas nous faire oublier que certaines communautés autochtones du Canada attendent encore l’accès à des services de base.
«Pour ceux qui se demandent, oui, c'est la réalité encore en 2025 de plusieurs communautés des Premières Nations au Québec et au Canada. L'accès à l'eau potable, à l'électricité, à la sécurité alimentaire sont encore des enjeux pour plusieurs», a-t-il écrit sur Facebook.
Et toi, si tu n’avais pas d’électricité chez toi, qu’est-ce qui te manquerait le plus?
