Depuis le printemps, le ministre de la Santé et les médecins du Québec s’affrontent. Le gouvernement souhaite modifier la façon dont ils sont payés… et ça ne passe pas chez nos docteurs. Les négociations n’avancent plus et le gouvernement menace de les obliger à accepter cette nouvelle rémunération. Quels sont les changements proposés exactement? Pourquoi les médecins sont en colère? Les réponses ici! 👇
 

Qu’est-ce que le gouvernement propose?

En ce moment, plus d’un million de Québécois n’ont pas de médecin de famille. Alors, le gouvernement du Québec veut régler le problème. Le 8 mai, le ministre de la Santé Christian Dubé, a présenté sa solution: un changement dans la façon de payer les docteurs. En résumé: plus un médecin aura de patients, plus il sera payé. 

Pourquoi les médecins ne sont pas d’accord?

Ils craignent de gagner moins d’argent. Ils considèrent aussi qu’ils perdraient le contrôle sur leur façon de travailler. Ils ne veulent pas être obligés de voir plus de patients et de négliger la qualité des soins qu'ils offrent. Bref, selon eux, ce n’est pas la solution pour régler les problèmes du système de santé. 

Ils ont demandé de négocier avec le gouvernement. Ils ne veulent pas d’une décision imposée par une loi. Mais durant l’été, les négociations n’ont pas avancé. 

Les moyens de pression des médecins

À la rentrée, pour mettre de la pression sur le gouvernement, les médecins ont décidé de ne plus enseigner aux étudiants en médecine. Cela semble fonctionner: le 30 septembre, Québec et les médecins ont accepté de discuter.  Mais deux semaines plus tard, les médecins se retirent et disent que les discussions sont un échec. 

Où en sont les choses maintenant?

Les médecins ne sont pas retournés enseigner. Conséquence: la moitié des finissants en médecine n’auront pas leur diplôme cette année. 

Mercredi soir, le premier ministre François Legault a annoncé que son gouvernement allait adopter une loi spéciale dès vendredi. Celle-ci mettra fin aux moyens de pression des médecins et changera leur rémunération. C’est une façon, pour le gouvernement de Monsieur Legault, de mettre fin aux discussions. 

Comme tu peux t’en douter, les médecins sont furieux. Pour adopter la loi spéciale, le gouvernement et l’ensemble des députés de tous les partis, travailleront à l’Assemblée nationale aujourd'hui ce qui est inhabituel pour un vendredi. On te tiendra au courant bien entendu.
 

Toi as-tu un médecin de famille? As-tu un rendez-vous avec elle ou lui chaque année?